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Les notes du jazzman,
Prisonnières des toiles de la misère,
Elles déchirent, déterminées, leurs haillons,
Pour revêtir leurs robes de lumière,
Et s’épanouir dans ce monde de suspicion.
Ces notes rêvent d’espoir et de liberté,
Et, voulant briser leurs blanches chaînes,
Elles préfèrent, libres, choisir leur geôlier,
Qui dans cette musique les enchaîne.
Légères sous les mains du pianiste,
Ces ingénues, multipliant leurs révérences,
S’enroulent dans les cordes du violoniste
Pour éterniser la durée de leurs danses.
Pour vivre cette nouvelle indépendance,
Qui s’envole de la gorge des cuivres,
Elles flirtent sur leurs ondes avec aisance,
Pour enfin, l’air de la liberté, suivre.
Alors, elles swinguent avec pudeur,
Conquises par l’amour d’un jazzman,
Qui a su comprendre leurs cœurs,
Pour révéler la musique de ces dames.
Fin
Poème écrit le 18 juin 2007
Et le jazzman que je préfère : Michel Petrucciani
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Photo venant du site http://musique.typepad.com/musique/2006/03/doubl_solo_radi.html
Emily et son piano,
Avec humour, elle en taquine les couleurs,
De ces sons légers, un peu moqueurs,
Elle en fait d’amusantes farandoles
Pour maquiller la pensée de ses paroles.
Elle soulève aussi un voile de tons pastel,
Léger envol d’une douce balancelle,
Elle en éparpille quelques notes de mélancolie,
Comme de sublimes images de poésie.
Et ce piano, fier de cette intimité,
Devient le miroir de son émotivité,
Le reflet subtil de ses tendres acidités,
L’ami intime de ses pensées … pianotées.
Fin
Ecrit le 15 mai 2007.
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Le pianiste,
Il effleure la douceur de leurs teints,
Pour harmoniser des notes leurs reflets,
Pour en exhaler leurs parfums,
Pour en libérer leurs secrets.
Avec délicatesse, il les caresse,
Pour les protéger de quelques mensonges,
Les enlace de joie ou de détresse,
Pour soulever le voile de leurs songes.
Il laisse ses doigts glisser comme un baume,
Pour soulager leurs craintes et leurs peurs,
Pour qu’elles délivrent leurs arômes,
Pour ne pas que pleurent leurs douleurs.
L’artiste s’envole, forte ou pianissimo,
Comme ensorcelé par leurs charmes,
Il erre dans leurs imbroglios,
Suspendu à l’agilité de leurs armes.
Leur liaison devient passionnelle,
Tyrannie ou simplement amour !
Vivre pour la vie de ces immortelles,
Leur être fidèle pour toujours.
Fin
Poème écrit le 12 mai 2007
Il y a des pianistes qui se servent de leur piano pour jouer de la musique, et d’autres qui jouent avec leur piano de la musique. Naturellement, c’est la seconde catégorie que je préfère écouter.
C’est « un corps à corps »!
Aristote a dit :
« J’ai dit quelque part qu’il ne suffisait pas d’entendre la musique ,
mais qu’il fallait encore la voir. »